A la recherche de charmander (solo, ouvert)

Mon grand-père m'avait assuré qu'il prendrait en charge l'élevage aujourd'hui. Bien entendu, cela ne composait pas une masse de travail importante pour lui, j'avais fait en sorte qu'il n'ait vraiment qu'à superviser les pokémons de temps en temps question d'être sûr que tout le monde se porte bien. Il était hors de question que je laisse des tâches physiques à mon aîné. Et pendant qu'il gardait un œil sur l'élevage que j'avais rebâti, je me dirigeais vers Enferia à vélo en compagnie de certains de mes pokémons. Lors de ma dernière expédition dans cette région, j'avais eu le plaisir de retrouver d'anciens de nos pokémons ainsi que de rencontrer de belles surprises, telle qu'un magnifique œuf qui me tardait de voir ce qu'il refermait. J'espérais ardemment pouvoir retrouver d'autres des pokémons ayant vécu sur l'élevage avant le pillage de la Team Enferia. Et qui sait, peut-être pouvais-je aussi capturer un Charmander pour tenir compagnie à Amber ? Cette dernière s'était rapidement liée d'amitié avec nombreux des pokémons de l'élevage, en particulier Susie, mon Eevee, mais j'aimerais énormément pouvoir lui offrir un compagnon de son espèce.

Je restais sur mon vélo afin de parcourir doucement la région du volcan endormi. De cette manière, Susie et Max pouvaient rester dans le panier à l'avant tandis qu'Amber agitait sa queue à l'arrière de mon véhicule. Élite avait pris place sur mon épaule, comme à l'accoutumée. Je percevais un Larvesta et ralentissais de manière à pouvoir appréhender toutes les rencontres que nous pourrions faire. J'avais déjà deux pokémons de ce type à l'élevage et cela me semblait suffisant. Élite et Amber, on est là pour vous faire des copains ! En effet, les pokémons de type feu n'étaient pas très répandus sur l'élevage. En réalité, on en trouvait surtout de type normal, comme Lily. T'en fais pas Max, la prochaine fois, on ira vers le lac pour toi ! assurais-je à la petite crapule qui se tournait avec un air plus que malicieux. Je n'avais pas forcément envie de me prendre un de ses jets, comme il aimait tant les lancer sur qui que ce soit allait contre son sens. Et Lily, cette fois-ci, tu nous préviens avant de partir ! Sinon, tu resteras à l'élevage la prochaine fois ! avertis-je le Lillipup qui venait de sauter du vélo pour vagabonder à mes côtés.

A quelques mètres, je percevais un Slugma. C'était des pokémons biologiquement intéressants, mais aussi très délicats. En effet, leur corps était composé de magma et afin de rester en santé, ils devaient constamment être proche d'une source de chaleur ou être en mouvement. Or, à Boisiria, la chaleur n'était pas toujours au rendez-vous et l'environnement n'était pas propice aux Slugma. Pour cette raison, je ne comptais pas capturer le pokémon, qui serait bien mieux dans son environnement naturel en compagnie des siens. En revanche, ça me faisait toujours plaisir de croiser ce genre de pokémon vraiment fascinant. Rien qu'en passant devant lui, je sentais la chaleur se répandre de son corps et je prenais garde à ce que Lily ne commette pas d'impairs à son égard. Avec ce Lillipup, il fallait s'attendre à tout. Je me demandais d'ailleurs de quels pokémons jouissaient le champion de l'arène feu. En réalité, je n'étais même pas certain de l'identité de ce champion. Ou était-ce une championne ? Peut-être qu'un jour je devrais m'aventurer dans la ville d'Enferia rien que pour combler ces manques dans mes connaissances. C'était compliqué, puisque je ne connaissais personne originaire de cette région, mais une escapade de quelques heures là-bas pouvaient se faire en compagnie de mes pokémons.

Je me demandais si la chance me sourirait assez pour que je puisse rencontrer de nouveau un Charmander et parvenir à le capturer. J'aimerais énormément avoir un couple de cette espèce sur l'élevage, mais cela était peut-être trop fantaisiste de ma part. J'aimais énormément les Charmander, les Ditto mis de côté, ils étaient sans hésitation mes pokémons favoris au niveau de leur composition. Avoir Amber parmi les miens me réjouissait, j'en étais extrêmement fier. Bien sûr, il n'y avait pas que l'espèce qui faisait le pokémon. Par exemple, Élite était mon meilleur ami et il était loin d'être un Charmander. J'étais également plus proche de Lily que d'Amber. Les personnalités de ces êtres faisaient les affinités, ce qui était logique, après tout. Il en allait de même avec les êtres humains. L'on s'entendait bien avec quelqu'un pour qui il était, et non pour ses origines ou son apparence. Je remarquais un Numel se balader non loin de moi. Ce pokémon me rappelait les images d'antan de Boisiria, où les foyers se réchauffaient à la chaleur des Numel à défaut d'avoir assez de bois ou de charbon. Mes grands-parents en avaient énormément sur l'élevage et ils partaient comme des petits pains à leur époque !

Une fois le Numel passé, je remarquais une queue touffue grise s'agiter derrière un rocher. Intrigué, je m'en approchais puis reconnaissais un adorable Zorua. Ce dernier sursauta alors que Lily s'approchait de lui pour l'appréhender puis se mit vite à montrer les crocs. Il ne semblait franchement pas commode, mais je n'avais pas le sentiment qu'il était naturellement ou foncièrement méchant. Non, il semblait plutôt agir de cette manière par expérience. Il semblait méfiant, apeuré. Coucou, toi. dis-je en appuyant mon vélo sur sa béquille et tentant de m'approcher doucement. J'attirais Lily vers moi, le Zorua grognant de plus en plus sur nous. On ne te veut aucun mal, tu sais... Ça me faisait de la peine de voir un pokémon si effrayé des humains. Avait-il été maltraité ? Je lui tendais une main mais cela ne fit qu'accentuer la peur du pokémon qui devait penser que je voulais le frapper ou autre. Attends, attends ! Tout doux ! Le pokémon était acculé entre deux rochers et je redoutais de faire plus de bien que de mal en communiquant avec lui de cette manière. Néanmoins, j'avais du mal à envisager l'abandonner dans cet état...

Je tentais d'apprivoiser ce Zorua tant que je pouvais. Il me semblait si effaré et désemparé que je ne m'imaginais pas lui tourner le dos et continuer ma route. Non, je désirais aider ce pokémon en détresse. Je lui tendais quelques baies après qu'il ait reniflé ma main et paraissait de moins en moins hostile. Méfiant, il croqua plusieurs petits bouts de l'aliment avant de se mettre en boule, blottit contre le rocher. Je tentais de le caresser puis continuais mon geste à mesure que l'animal se détendait sous mes doigts, gagnant peu à peu confiance et se laissant succomber à la fatigue qu'il avait accumulée. Finalement, lorsque ce fut le plus opportun, j'attrapais une pokéball que je présentais proche de lui, sans mouvement brusque. J'essayais de le capturer puis guettais les mouvements de la ball s'interrompre, annonçant que ce Zorua faisait désormais partie de l'élevage Oakheart. Je devais l'avouer, ce fut un sentiment de soulagement que je ressentis majoritairement. J'étais heureux de pouvoir ramener cet être à l'élevage et pouvoir lui prodiguer tous les soins qu'il nécessitait pour son bien-être. De plus, j'étais persuadé qu'il se lierait d'amitié et pourrait développer sa personnalité comme elle devait l'être, sans l'impact que la peur pouvait faire sur les vivants, chez moi à Boisiria.

Je me redressais après avoir placé la pokéball détenant le Zorua précautionneusement dans mon sac à dos. Je ne souhaitais pas l'en libérer avant d'être de retour à l'élevage, persuadé que ce que nécessitait l'être pour l'instant était beaucoup de sommeil. Je balayais les environs du regard, question de me repérer après avoir passé tant de temps avec le pokémon en détresse. Je remarquais d'ailleurs la présence d'un Vulpix à quelques mètres de moi à peine. Je me souvenais que lorsque j'étais plus jeune, un éleveur était passé à l'élevage. Il possédait beaucoup de Vulpix, et même sous la forme Alola ! Les évolutions de ces pokémon étaient purement grandioses, néanmoins, si mes souvenirs étaient bons, il avait besoin de pierres feu et glace pour procéder, ce qui n'était pas toujours évident à trouver. Il nous avait confié en avoir acheté quelques unes à un villageois de Boisiria, raison pour laquelle il était en ville à ce moment-là. Je me demandais ce qu'était devenu cet éleveur. Dans tous les cas, j'avais bien envie de tenter ma chance pour ce Vulpix ! J'en informais mon compagnon de longue date : Allez, Élite, on essaie !

Un large sourire étira mes lèvres tandis que la pokéball capturant le Vulpix se scella sur ce dernier. J'étais persuadé que ce pokémon se plairait à l'élevage et y ajouterait une touche très intéressante ! Plus ça allait, plus je me sentais bâtir ce refuge et m'en éprendre. J'étais vraiment fier de passer mes journées entouré de ces pokémons aussi géniaux et spéciaux les uns que les autres et être au cœur de leur existence, ainsi que pouvoir leur offrir autant de bonheur que possible. Je caressais les moustaches de mon Litten, le félicitant : Bien joué, Élite ! Je récupérais la pokéball que je rangeais dans mon sac à dos puis reprenais la marche en quête d'un compagnon pour Amber. Maintenant que j'étais parvenu à capturer un Zorua et un Vulpix, je ne pensais pas que ma chance serait telle de trouver un Charmander, toutefois. Mais il me restait encore quelques pokéballs et j'avais fait le chemin jusqu'ici, donc autant voir ce que ce terrain pouvait m'offrir de plus. Par ailleurs, mes pokémons ne semblaient pas fatigués et prêts à en débattre pour encore quelques kilomètres. Et lorsqu'il serait question de retour à Boisiria, j'étais celui qui pédalait et fournissait tout l'effort physique...

Je parcourais quelques mètres puis entendais Susie couiner dans son panier. Je m'arrêtais, alerté par ses petits cris puis caressais le pokémon. Qu'est-ce qui se passe, Sue ? La petite bête posa ses pattes sur la panier, me faisant comprendre qu'elle voulait être posée sur le sol. Je m'exécutais puis la suivais vers un rocher. Bien vite, je percevais un Evoli blessé qui couina à son tour. Oh mince... De toute évidence, Susie connaissait cet Evoli, ce qui n'était pas très surprenant en soi, j'imaginais. Je m'approchais précautionneusement alors que mon propre Evoli léchait son amie affectueusement. Je tentais de caresser le pokémon sauvage, aussi fatigué que craintif. Ça va aller ma jolie. Je m'asseyais à côté du pokémon question de gagner un peu sa confiance et continuer mes caresses. Les autres pokémons m'entouraient et je craignais de plus en plus pour la vie de cette nouvelle rencontre, à mesure que je constatais son état. Après quelques temps à rester en sa compagnie, je sortais une superball, souhaitant tenter cette capture pour soigner ce pokémon à la maison. Et puis, j'étais sûr que Lexy accepterait de m'aider si l'étendue de ses blessures étaient trop importantes pour mes propres compétences.

Malgré sa méfiance, le pokémon consenti à être logé dans cette superball. Un sentiment de soulagement m'envahit tandis que je me promettais de faire retrouver à cet Evoli sa force et vigueur d'antan. Ça me brisait toujours un peu le cœur de trouver des pokémons dans ces états. Si je n'avais pas eu cet amour pour les élevages, sans doute aurais-je fini soigneur ou infirmier. Je rangeais la superball dans mon sac à dos et me relevais. Je planifiais déjà comment j'allais pouvoir venir en aide à cette nouvelle capture mais pour le moment, je pouvais aussi m'autoriser à continuer ma quête de Charmander. En effet, au sein de cette ball, cet Evoli aurait tout le nécessaire pour se reposer et gagner un maximum de force, ce dont il nécessitait grandement. Je reprenais place sur mon vélo et laissais les pokémons qui le souhaitaient s'y installer également. Allez, c'est reparti, annonçais-je. J'étais tout de même chanceux d'être si bien accompagné, grâce à mon équipe, trouver des pokémons était bien plus aisé. Lily avait même su me guider vers un œuf, ce qui était exceptionnel à mes yeux. D'ailleurs, j'étais bien curieux de découvrir ce qu'il refermait. Mon Audino s'en occupait comme s'il s'agissait de la prunelle de ses yeux à l'élevage, ce qui était vraiment beau à voir.

J'avançais dans la région volcanique puis aperçus un Tepig qui reniflait le sol tout en crachotant quelques flammèches. Le spectacle était plutôt comique et j'avais le sentiment que ce pokémon avait des tocs à agir ainsi. Je m'arrêtais devant lui, me demandant s'il allait fuir ou pas. A ma surprise, il m'observa tout en continuant de cracher quelques flammèches, ce qui finit par amuser Max qui lança quelques jets d'eau pour les stopper. Finalement, un combat entre les deux prit lieu, bien qu'aucun n'attaquait l'autre directement. Bon, on a trouvé des copains apparemment, déclarais-je en constatant le caractère de plus en plus blasé de ce jeu d'Élite. Je caressais le pokémon chat et sortais une pokéball. On verra s'il veut continuer de jouer avec Max à l'élevage, prononçais-je, amusé. Je lançais la pokéball vers le Tepig alors que de nouvelles flammèches étaient éteintes par le jet d'eau de Max qui finissait par danser sur place d'amusement. Je me demandais ce que ça donnerait, ces deux-là sur l'élevage, si la pokéball se scellait sur ce pokémon sauvage. Peut-être n'était-ce pas tant une bonne idée, après réflexion.

Max se réjouit de suite devant la pokéball qui s'arrêtait, révélant ainsi le fait que ce Tepig faisait désormais partie de l'élevage Oakheart. Je ris devant cet enthousiasme et compris bien vite que le pokémon de type eau exigeait que je libère son nouvel ami pour continuer de jouer. Très bien, très bien, Max. Mais vous nous suivez et faites attention ! Je ne veux pas vous perdre comme Lily la dernière fois ! Je lançais un regard entendu vers le Lillipup qui se contentant de fuir mon regard malicieusement. J'ouvrais la pokéball de manière à ce que le Tepig apparaisse à côté de Max et sortais une baie pour la lui donner. Après tout, peut-être avait-il faim ? Devant la nourriture, le pokémon nouvellement capturé s'excita tout en crachant des flammes par ses naseaux. Bien vite, la baie fut rôtie puis dévorée devant mes yeux écarquillés. Hé bien, j'ai vu des pokémons manger ces baies bizarrement, mais ça, jamais... soufflais-je en laissant Max et le Tepig reprendre leur jeu. Comme quoi, il en fallait peu pour être heureux...